|
les Biscuits Rose |
L'origine du Biscuit de Reims se perd dans la mémoire des
boulangers de la ville des Sacres. Mais l'on se souvient qu'au XVIIe siècle, un
artisan Rémois
eut l'idée de cuire deux fois son biscuit...
La recette perdure de ce succulent gâteau sec au rose
légendaire...
L'origine du Biscuit de
Reims se perd dans la mémoire des boulangers
de la ville des Sacres.
Mais l'on se souvient qu'au XVIIe siècle, un artisan Rémois
eut l'idée de
cuire deux fois son biscuit...
La recette perdure de ce succulent gâteau sec au rose légendaire...
C'était l'époque où nos grands-parents trempaient le fondant
biscuit aux œufs dans un verre de Champagne demi-sec. Epoque douce, comme le
divin breuvage et le bâtonnet rose qui venait l'effleurer. En y resongeant, on
en frémit. Ici et là, dans la capitale du vin blond, ou se déroulait le sacre
des rois de France venus chercher la sainte onction, le biscuit revient.
Et non seulement comme un symbole, il continue de se bien
fabriquer autant chez Fossier, qui maintient avec intégrisme la tradition, qu'à
la Biscuiterie Rémoise qui à rénové le produit sans travestir sa nature. Côté pile,
chez Fossier, on pourra se laisser charmer ou se rebuter, c'est selon, par la
décoration de la boutique au cachet volontairement désuet. Côté face, à la
Biscuiterie Rémoise, qui à repris en 1960, la Biscuiterie Derungs, premier
fabricant de biscuits du roi Charles X, fondée en 1691 à Reims, on admirera les
machines et la technique d'aujourd'hui, mises au service de la saveur d'antan.
Goûtez sereinement ces biscuits de Reims, légers et
croustillants...Mais aussi, chez Fossier, les croquignoles en forme de petites
langues ou les Bâtons vanillés à la pâte d'amandes, croquant sous la dent,
comme les marrons tendres lorsqu'ils sont frais, qui se distinguent par leur
goût d'amande fraîche. A la Biscuiterie de Reims, les sablés à la noix de coco,
tel l'exquis "Charles Sept", proche du petit-beurre nantais, et les
biscuits pâtissiers complètent une gamme de qualité.
Serez-vous comme les gourmets Rémois, qui illustrent ainsi qu'une
querelle locale, Fossier ou plutôt Biscuiterie de Reims ? Qu'importe...L'essentiel
est que le fameux biscuit continue d'occuper le premier rôle, prolongeant sa
belle histoire. Celle qu'inaugure au XVIIe siècle, un artisan boulanger rémois
qui, profitant de la chaleur du four à pain après la dernière fournée, eut
l'idée de cuire deux fois son gâteau. Des gourmets célèbres, tels le Roi
Léopold II de Belgique, le Tsar de la Russie ou encore la Marquise de Polignac,
en firent un biscuit aristocratique. La tradition renaît: aux maisons de
Champagne qui relancent le Demi-Sec de faire parler le "Biscuit" avec
qui leurs cuvées entretiennent la plus galante des conversations.
Les proportions
demeurent secrètes, l'artisanat vire en douceur à l'industrie, mais ledit
biscuit est toujours cuit de la même manière, à très faible température,
dévoilant sa texture mi-dure, mi-fiable.
Sucre, farine de
froment, œufs, bien sûr, mais aussi fécule additionnée de blancs d'œufs, arôme
vanillé, sans omettre le colorant qui donne le fameux rose.
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE, A CONSOMMER
AVEC MODERATION