Les Vins Effervescents…dits Mousseux

 

 

 

 

 

Avant la première guerre mondiale, le vin de Champagne représentait à lui seul les trois quarts de la production française de vins effervescents. Mais, en volume, les vins mousseux s’en sont assez rapidement approchés.

Dans les années 50, il se vendait 30 millions de bouteilles de vin de Champagne contre 20 millions de bouteilles de vins mousseux ; en 1994, les chiffres respectifs ont été de 241 millions contre 232.

La crise économique qui a depuis frappé le vin de Champagne, produit de luxe, a favorisé l’expansion des vins mousseux meilleur marché.

Il y a trois méthodes d’élaboration.

La première propre aux vins de qualité est dite «traditionnelle». Enregistrée comme telle à l'in­térieur de l'Union européenne, elle est caracté‑risée par une seconde fermentation du vin dans la bouteille. Après un vieillissement prolongé, le dépôt est, comme pour le vin de Champagne, éliminé par remuage et dégorgement.

Pour les vins de qualité courante, on utilise la méthode «en cuve close». La prise de mousse dont la durée est restreinte a lieu dans des cuves de grande capacité. Le vin est ensuite filtré et transvasé avant la mise en bouteille. Cette technique est très développée en Allemagne, aux Etats-unis, en Russie, en Australie, en Nouvelle‑Zélande, en Afrique australe et en Amérique du Sud.

Enfin, il y a la méthode dite «de transfert» qui consiste à transférer le vin avec ses lies, après tirage en bouteilles et vieillissement, dans une cuve de dosage sous pression où il reçoit une liqueur avant d'être filtré, soutiré et commercialisé en bouteille.

Une trentaine de pays produisent des vins mousseux. L’Europe y occupe une position prédominante avec 1,5 milliard de bouteilles par an, soit 80% de la production mondiale.

Sous l'impulsion de la Champagne, la France y tient toujours la première place.

Vins de Saumur, Blanquette de Limoux, crémant de Bourgogne, de Loire ou d'Alsace, Clairette de Die, etc., la plupart de ces vins d’appelation sont obtenus par la méthode traditionnelle, ont une origine géographique précise et manipulant sont typiques de la région qui les produit.

Néanmoins, ils ont à lutter de plus en plus contre la concurrence de vins mousseux élaborés en cuves closes, tels Kriter, Cafés de Paris, Charles Volner, dont les prix sont bas et la publicité active…mais qui n’ont aucune spécificité d’origine.

L’Allemagne est le premier consommateur mondial de vins mousseux et sa production nationale satisfait 87% de sa consommation. La méthode en cuve close y est utilisée fortement dosés dont les prix sont généralement bas.

L’Italie s’illustre par la grande diversité de ses crus, dont la plus réputé est l’asti. Ils sont produits pour moitié par la méthode traditionnelle, pour moitié en cuve close.

Quand à l’Espagne, elle est célèbre pour ses Cavas élaborés  selon la méthode traditionnelle dans l’aire géographique de production comprise entre le Pays Basque et la Catalogne, la Rioja et l’Aragon inclus.

Depuis un vingtaine d’année, les Etats-Unis, de leurs côté, ont beaucoup progressé, d’autant que le consommateur y est de plus en plus attentif à la qualité. L’essentiel du vignoble se situe en Californie.

L’Australie est en pleine expansion et produit des vins haut de gamme élaborés selon la méthode traditionnelle.

Enfin, dans l’ex-URSS qui était avant sa désintégration le troisième producteur mondial, il est difficile de dire aujourd’hui ce que sont devenues les usines de grande capacités qui fabriquaient des vins mousseux pour la consommation intérieur et pour l’exportation, à destination principalement des anciens pays satellites de l’Est.

 

 

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