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Histoire de la Capsule |
Jusqu'au XVIIème siècle, les vins de Champagne sont
connus. Mais ces vins ne jouissent pas d'une bonne réputation.
C'est alors qu'un jour, naquit Dom Pérignon à Sainte Ménéhould. Il devient
moine bénédictin à l'abbaye d'HAUTVILLERS, puis moine cellérier. Il rendit de
très grands services à la province de Champagne en lui apprenant comment il
fallait combiner les différentes espèces de raisins noirs (Pinot noir et Pinot
meunier) et raisins blancs (Chardonnay).
Un jour, ce moine travaillant dans la cave de son abbaye, se rendit compte que
ses bouteilles moussaient. Il avait alors découvert le moyen de faire mousser
le vin de Champagne. Ses bouteilles étaient bouchées avec des chevilles de bois
garnies d'étoupe imbibées d'huile, puis cachetées à la cire.
En déplaçant ces bouteilles, les bouchons sautaient sous la pression du gaz
carbonique. Cette méthode de bouchage était alors insuffisante. Il fallut
trouver une autre solution, ce fut le bouchon en liège. Mais le même problème
apparut, les bouchons partaient toujours.
C'est alors que la ficelle de chanvre vint s'ajouter au bouchon. Les bouchons
ne partaient plus. La solution était trouvée.
Cette ficelle était posée à la main, les bouteilles
étant maintenues bien serrées entre les jambes, ce qui n'était pas très
pratique. Alors on inventa plein de stratagèmes pour se faciliter le travail.
On utilisa très vite un CALBOTIN, appelé aussi CALICE ou POT A FICELER dans
lequel on plaçait les bouteilles pour les maintenir plus solidement pendant
l'opération du ficelage. Pour avoir plus de force et éviter de s'abîmer les
mains, l'ouvrier se servait d'un TREFLE pour tirer sur la ficelle et serrer
fortement les nœuds. L'ouvrier coupait ensuite les extrémités de la ficelle
Le travail de l'ouvrier ficeleur était
très pénible et nécessitait de gros efforts. Vers 1855, un certain Nicaise
Petitjean, demeurant à Avize, inventa et fit breveter une MACHINE A FICELER A
LA FICELLE, dite aussi CHEVAL DE BOIS. Cet appareil devait faciliter grandement
le travail de l'ouvrier ficeleur et améliorer la fixation du bouchon. Un
ouvrier pouvait alors ficeler jusqu'à 1.000 bouteilles par jour en 10 heures.
Afin d'assurer un parfait maintien du bouchon, le
ficeleur effectuait successivement deux nœuds qui permettaient de croiser deux
Cette fixation du bouchon avec une ou deux ficelles croisées était tout de même
précaire. Pour plus de sécurité, certains négociants complétaient le ficelage
avec un ou deux FILS DE FER torsadés.
La pose du fil de fer se faisait à l'aide d'une PINCE CISAILLE. Mais cette
fixation métallique présentait des difficultés pour déboucher les bouteilles.
Il fallait utiliser une PINCE spéciale pour couper le fil de fer. Ces articles
étaient souvent offerts en cadeau par les négociants à leurs clients.
Pour faciliter le débouchage des bouteilles sans avoir
besoin d'une pince ou d'un crochet, et surtout sans se blesser, on eut alors
l'idée de faire un petit anneau sur le fil à ficeler. Ce petit anneau était
quelquesfois muni d'une pastille de plomb sur laquelle était gravé le mot
CHAMPAGNE ou encore le NOM du négociant. Mais la pose de ces ficelles et fils
de fer était longue et pénible. On entreprit donc de perfectionner le fil de
fer à ficeler en le préformant.
Très soucieux de maintenir les coûts de production du
vin de Champagne, le plus bas possible, Adolphe Jacquesson s'inquiétait des
pertes importantes de bouteilles dues aux chocs lors de manipulations, aux
intempéries, aux rats qui rongeaient la ficelle et aux changements de climat.
Dans tous les cas, les bouteilles cassaient ou les bouchons sautaient. Seuls
les liens de ficelles maintenaient alors les bouchons. Dans l'humidité des
caves, les liens et les bouchons eux-mêmes pourrissaient. Ceux-ci étaient alors
expulsés par une forte pression de gaz. Un jour, en 1844, Adolphe Jacquesson
eut une idée géniale. Il utilisa des plaques de fer blanc dépoli, découpées en
rondelle de la même taille que le dessus du bouchon et remplaça alors la
ficelle par des fils de fer.
Le premier muselet était né. Le muselet Le Rapide est certainement un des tout
premiers muselets que l'on posait sur une machine en utilisant toujours une PINCE
A FICELER pour tortiller les fils du muselet.
Puis, très vite, les machines à poser les muselets se perfectionnèrent elles
aussi.
Vers 1880, la ficelle commença à disparaître. Les
premiers muselets furent fabriqués vers 1884 ou quelques années auparavant.
Au début du siècle, on fabriquait des muselets très simples à 3 ou 4 branches
avec un petit trou au centre. Ces muselets étaient posés directement sur le
bouchon ou quelquefois avec une petite plaque d'étain intercalée entre le
muselet et le dessus du bouchon.
Les fabricants de plaques de l'époque eurent l'idée
d'enjoliver ce petit bout de métal : Le mot champagne commença à apparaître en
relief, puis le nom d'une ville, d'une commune ; et enfin le nom ou la raison
sociale du producteur. Il est difficile de dire quand naquirent les premières
plaques personnalisées, mais il est probable qu'elles virent le jour dans les
années 1890.
Pourquoi une séparation entre capsules personnalisées et capsules banalisées ?
Les capsules banalisées, appelées PASSE PARTOUT et sur lesquelles apparait le
mot Champagne, sont assez boudées des collectionneurs à quelques exceptions
près. Bien qu'offrant une multitude de variantes d'écritures et de couleurs, le
texte est immuable : seul est écrit le mot champagne, généralement accompagné
d'une étoile.
Peintes ou estampées : En ce qui concerne les capsules personnalisées, puisque
ce sont celles qui passionnent les collectionneurs, on a assisté à une
révolution des techniques.
Parmi ces plaques à encoches, on distingue deux grandes familles : les peintes
à encoches et les estampées à encoches.
Celles de la deuxième famille sont toujours monochromes (acier, rouge, bleue,
etc.) et les reliefs obtenus par emboutissage sur une matrice ne sont pas
toujours très nets.
Parmi ces plaques à encoches, il en existe qui possèdent une languette (appelée
également " patte "). Ces plaques proviennent d'un fabricant de
Bordeaux de l'époque et furent utilisées des années 1900 à 1930. Parmi les
quelques marques qui les utilisèrent : Pol Roger, Charles Heidsieck, Monopole,
Montebello et Perrier-Jouët.
La plupart sont en fer, mais quelques unes, assez rares, sont en aluminium
(Henry Goulet, Monopole, Joseph Perrier, Veuve Cliquot, etc.). D'autres, encore
plus rares sont en cuivre et présentent une finesse d'écriture incomparable.
A partir de 1960, ces capsules à encoches ont commencé à disparaître et furent
remplacées par des plaques sans encoches. Les techniques ayant évolué, on
pouvait alors éviter les pliures de la tôle à l'emboutissage, bien que les
plaques n'aient plus d'encoches.
Vous
pouvez voir en cliquant ici, les différentes capsules et leurs diamètres.
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE, A CONSOMMER
AVEC MODERATION